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9 octobre 2024
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Non, Imane Khelif n’est pas une femme

Imane Khelif, boxeuse et championne olympique

Le titre ne fait pas dans le gris ? Certes… Mais pour éclairer l’affaire Imane Khelif, qui a empesté les Jeux Olympiques de Paris 2024, on doit être cash. Alors, oui, génétiquement, Imane Khelif n’est pas une fille. C ‘est ce que dit son dossier médical que nous avons consulté. Enquête.

 

“ Elle est née fille, a grandi fille et a vécu fille”, voici la petite ritournelle que nous assène l’entourage d’Imane Khelif, la boxeuse algérienne qui défraye la chronique depuis les J.O. de Paris. De la Fédération Algérienne de Boxe au Comité Olympique International, on ne conçoit toujours pas qu’on puisse douter de son genre sexuel. .

 

“Si elle s’est hissée en haut podium, disent-ils, c’est grâce à son talent”. Le reste n’est que “mensonge et manipulation, montés de toutes pièces par les ennemis de l’Algérie”.  Mais voilà…  Ceux qui pensent qu’Imane Khelif est un “homme” n’en démordent pas.

 

Parmi eux, l’auteur de la série Harry Potter, J.K. Rowling. Elle était la première à avoir twitté sur la boxeuse, pendant les J.O. de Paris. Depuis, elle a été suivie par toute une panoplie de personnalités politiques et médiatiques : Donald Trump, Georgia Mélonie, Elon Musk et, récemment encore, Vladmir Poutine prend un plaisir matois à vilipender la boxeuse algérienne : “ N’importe quel homme peut simplement se déclarer femme et participer à n’importe quelle compétition sans donner aux femmes la moindre chance de remporter des médailles, encore moins de premières places

 

Qui dit la vérité ? Qui ment ?

 

Le Correspondant a mis son nez, dans le dossier médical de la boxeuse – ce même dossier que la Fédération algérienne de boxe et Imane Khelif garde bien au chaud. Il sort des tiroirs bien fermés de deux hôpitaux de renom :  l’hôpital du Kremlin Bicètre, Paris, et l’hôpital Mohamed Lamine Debaghine, Alger. Là où la championne est suivie par la crème de la crème de l’endocrinologie : les Professeurs et chefs de service, Soumaya Fedala et Jacques Joung.

 

Que disent-ils ? Le même diagnostic qu’on retrouve dans le rapport de 2023 de la Fédération Internationale de la Boxe Amateure (AIBA), révélé à Miami, en août dernier, par le docteur Rosalina Valcarcel : apparemment, génétiquement, Imane Khelif est de sexe masculin…

 

Apparemment, car les deux médecins, Joung et Fedala, se cachent derrière un jargon scientifique pour le dire. Mais, pour l’essentiel, ils pointent, sans détour, la pathologie d’Imane Khelif : un déficit “Alpha 5 réducatse type 2, une anomalie génétique qui entraine un dysfonctionnement métabolique dans le testostérone”. 

 

Vulgarisons : c’est une anomalie enzymique qui affecte les organes sexuels masculins. Un micro-pénis quasi invisible, des testicules cachés et un vagin aveugle bordé par des lèvres scotchées. Bref, une enveloppe de femme, dans un corps d’homme.

 

Imane Khelif, boxeuse algérienne et médaille d'or aux J.O de Paris

 

Mais ne nous y trompons : selon les spécialistes que nous avons interrogés, (endoctrinologues, généralistes, génécologues…), cette affection ne touche, effectivement, que les garçons. “Jamais les filles, affirment-ils, car les femmes n’ont pas assez de substrat pour que l’enzyme agisse dessus”. Donc pas d’utérus, pas d’ovaires, pas de seins. Seulement une poche vaginale aveugle. Et des gonades – des testicules – masculines, enfouies dans son abdomen.

 

Micropénis

Sans donner autant de détails (la pudeur n’aime pas la franchise), ce rapport, rendu en juin 2023, ne s’éloigne pas pour autant de cette littérature médicale. Bien qu’il reconnaisse une certaine féminité à Imane Khelif, dans son ressenti, les médecins notent que la championne n’est pas une fille comme une autre.

 

Ils soulignent la présence d’un micro-pénis, qui se présente sous forme d’une “hypertrophie clitoridienne“. Cette excroissance est typique de sa pathologie, “un dysfonctionnement métabolique la métabolisation de la testerons et de la dehydroandrosterone”, cette hormone qui  “entraine un développement incomplet ou ambigu des organes génétiques masculins…”

 

Mais il y a plus parlant encore. L’“exploration para-clinique, génétique, biologique et radiologique” de la patiente montre qu’elle est porteuse du “caryotype 46XY”,  typique des individus du sexe masculin. Ainsi qu’un taux de la testostérone explosif. En clair, Imane Khelif est née fille, mais elle a des organes génitaux et des caractéristiques génétiques masculins.

 

Cette conclusion est implacable. Pas seulement pour la championne, mais aussi pour le Comité Olympique International, qui lui a permis de taper l’incruste dans les JO de Paris… alors que l’instance internationale avait été mise en garde, depuis mai 2023, par la Fédération Internationale de Boxe. Pire : Khelif, elle-même, lorsqu’elle a postulé aux JO de Paris, en mai 2023, leur a adressé l’intégralité de son dossier médical !

 

Petit arrangement entre amis

Alors, pourquoi le Comité Olympique a décidé de fermer les yeux sur la situation de la boxeuse, en l’autorisant à concourir dans la catégorie féminine ? Tous les journalistes qui ont posé la question ont eu droit à la même partition : que “le comité de sélection ne se base pas sur des analyses médicales et prend des décisions souveraines”. Autrement dit, une alcôve où l’on tranche en catimini, sans se soucier de devoir rendre des comptes.

 

Rappelons que le comité de sélection, sous réserve que ce dernier se soit réellement réuni, a accepté la candidature d’Imane, moins d’une semaine après sa demande. La nouvelle a été annoncée à la télévision algérienne, en prime et trois jours plus tôt. Elle a été donnée par Kheir Eddine Barbari, secrétaire du COA.

 

Qui l’a informé ? Mustapha Berraf, algérien et grand ami de Thomas Bach, le Président. Selon un document auquel Le Correspondant a eu accès, c’est lui qui a ” poussé le dossier” d’Imane Khelif.

 

Contacté, Berraf nous répond “ par correction”, s’offusque-t-il. Il se défend de toute décision unilatérale, qui n’aurait pas obtenu l’accord de la présidence du CIO, mais reconnait avoir “ appuyé la candidature de sa concitoyenne… par patriotisme”. Tout en oubliant de préciser qu’il était très au fait de sa maladie, puisqu’il lui a même choisi son médecin référent…

 

Voilà pour les petits arrangements entre amis … qui se foutent de l’équité entre sportifs. Pourtant, le dossier médical le dit et le rappelle : Imane Khelif, bien“qu’elle se vit pleinement femme”, doit opérer une transition sexuelle, avec “correction chirurgicale et une thérapie hormonale”. A base d’une piqûre mensuelle de “Decapeptyl”, pour réduire son taux de testostérone (elle oscille entre 5 et 7 chez Imane, alors que le genre féminin ne doit pas dépasser le taux maximum de 3).

 

Rien n’est donc rose pour notre championne. Tout est noir, même, selon le rapport. Car elle peut être dangereuse pour ses concurrentes, puisqu’elle est terrassée par une dépression chronique, caractérisée par “un retentissement neuropshichique très important”, qui ” nécessite un suivi permanent”.

 

imane 2 1

 

Ceux qui l’ont côtoyée vont plus loin, estimant que c’est un être “ violent, vicieux, qui a mis la pagaille partout où elle fouine son nez”. Mais surtout, parait-il, depuis qu’on lui a diagnostiqué son anomalie, elle est devenue irritable, toujours prête à céder à ses hormones (c’est le cas de le dire), pour sortir les poings.

 

Tout le monde dans les cordes

En témoigne une affaire reléguée en dernière page des journaux algériens. Elle révèle qu’en 2023, Imane Khelif a décidé, sans raison apparente, d’envoyer le Président de la Fédération de Boxe, Ferhat Fezal, en taule. Elle a poursuivi cet homme paisible pour violences sexuelles, dont il est en réalité innocent.

 

L’enjeu ? Le pousser à laisser sa place à “une personne de son entourage”. Fazal a résisté pendant deux mois, dans la solitude et l’enfer des prison algérienne. En quand, en janvier 2024, il finit par se faire relaxer, il se rend compte qu’il a été maintenue dans l’ignorance de la mort de son vieux père…  décédé durant sa détention.

 

Autre affaire à dormir débout. En 2023, elle a décidé de s’en prendre le Docteur Qwetien, Bouali El Kadhem, représentant d’AIBA aux jeux panarabes d’Alger. Son crime : lui avoir refusé de participer à la compétition, à cause de son problème de genre. Mais là où l’homme ne fait que se tenir au règlement de son organisation, Imane veut faire sa loi.

 

Forte du soutien de Kheir Eddine Barbari, secrétaire général du CAO, elle est allée jusqu’à faire intervenir ses amis militaires (la compétition s’est déroulée dans le complexe militaire de Ben Aknoun), qui ont menacé de stopper la compétition. Et a fini par monter sur le ring et battre, en finale, la boxeuse marocaine, Oumayma Belahbib.

 

Autre anecdote parlante, mais grave : le 25 mars 2023, lors des Championnats du monde féminins, en Inde, la belle a déclenché une bagarre générale à l’hôtel “ The Leela Ambience Convention” de Delhy.

 

La raison ? Après avoir signé un document actant sa disqualification (toujours pour une question de genre et de testostérone – elle était à 7… ), elle accuse les responsables d’AIBA de lui avoir menti sur le contenu du document. Elle affirme ne pas parler la langue de Shakespeare …

 

Résultats : les représentants de l’AIBA et la délégation algérienne en sont arrivés aux mains. Une vingtaine de molosses, tels que les sportifs algériens, leur directeur technique, le président de la Fédération, les entraineurs, mais aussi… le consul d’Algérie à New Delhi. Prêts à se dépecer…

 

Plus tard, une plainte sera déposée au Tribunal de Sport ( TAS), pour “protester contre les méthodes d’AIBA”, mais la délégation algérienne a fini par se dégonfler comme un ballon de baudruche… lorsqu’ils ont vu Imane Khelif se taper la discute avec un journaliste américain… en anglais, s’il vous plaît !

 

Aujourd’hui, la gaillarde continue sa croisade contre ceux qui lui barrent la route. Cet été, elle a porté plainte, pour “ cyberharcelment”, contre Donald Trump, Elon Musk, J.K. Rowling… et tous ceux qui ont participé à la polémique. Ce qui fait un bon paquet de gens…

 

En même temps, en privée, elle tremble à l’idée de devoir rendre des comptes devant un juge. Et tourne casaque, en accusant et récusant son ancien avocat, Maitre Nabil Boudi, “désigné comme le seul responsable de saisine du parquet de Paris”. Rien que cela…

 

Bella figura… femina

Contacté, l’auxiliaire de justice prie qu’on l’oublie, la Fédération algérienne met désormais des gants blancs pour parler de cette affaire –” Nous n’avons jamais porté plainte” – et les autorités algériennes font voeux de silence.

 

Elles qui étaient prêtes à mettre les ” moyens de l’Etat”, pour sauver ” le soldat Khelif”, elles craignent que cette affaire, ” si elle est révélée”, ne fasse plus de mal au pays que toute la navrante armada de généraux algériens, qui s’essuient les pieds sur les libertés.

 

Mais Khelif n’en fait qu’à sa tête“, confie un de ses proches. Car elle sait que son avenir en dépend. Alors, ces dernier temps, elle a changé de méthode : passant du forcing à la manip, elle a engagé une puissante campagne médiatique pour casser la chaine du froid et faire fondre ses détracteurs. S’appuyant sur les ” réseaux amis” de l’ambassade Algérie, à Paris.

 

Hier, un relookage scénarisé par la télévision algérienne et repris, sans broncher, par la presse française. Avant hier, un long papier dans le Washington Post, relayant la légende de fille de “ soudeurs”, qui a commencé sa vie dans les bas-fond des quartiers de Tiaret, avant d’inscrire son nom dans le roman mondial.

 

Le 12 septembre prochain, Canal +, sur le plateau de Mouloud Achour. Là où, selon les premiers extraits de l’émission (déjà enregistrée), diffusés sur les réseaux, on lui a déroulé le tapis rouge, pour faire “bella figura”… fémina.

 

Pas besoin de se justifier de son identité sexuelle : la belle, sous la barbe d’un Mouloud “hypnotisé”, n’avait qu’à suivre le plan bien ficelé par les conseillers en images, engagés par l’ambassade d’Algérie à Paris, la semaine dernière.

 

Donc : taper sur Elon Musk, remettre un uppercut sur tous ceux qui “lui ont fait du mal” et verser des larmes chaudes, sous le zoom mielleux des caméras. Bref, faire ce qu’elle maitrise le mieux : cogner… jusqu’à faire mal au coeur.

 

 

 

 

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