Hier encore, elle faisait sangloter des éleveurs de chèvres devant un coucher de soleil. Aujourd’hui, elle vole au secours d’un ancien président condamné à cinq ans ferme pour association de malfaiteurs. Karine Le Marchand, 57 ans, prêtresse des idylles champêtres et confidente improvisée des cœurs cabossés, vient d’inventer un nouveau concept : L’Amour est dans le pré… toire. Version insta…
Elle a semé plus de romances dans les pâturages que de radis dans le Loiret. Des années durant, elle a transformé des silences gênés en promesses d’éternité sous un chêne centenaire, offrant aux agriculteurs leur quart d’heure de speed-dating rural. Mais la voilà en mal de nouveaux terrains : après les râteaux sentimentaux, elle s’attaque aux râteaux judiciaires. Son nouvel amour ? Nicolas Sarkozy, condamné le 25 septembre 2025 dans l’affaire libyenne.
Le 26, l’animatrice a sorti son arme fatale : la caméra frontale. « Je prends très peu la parole sur la politique », minaude-t-elle, avant d’envoyer, sans respirer : « Nicolas, tu as tout mon soutien. Carla, tu as tout mon soutien ».
Mais Karine ne s’arrête pas à la compassion bucolique. Elle improvise juriste de comptoir : « On vient de dire qu’il n’y avait pas eu enrichissement personnel. » 700 pages de jugement balayées d’un revers de brushing. Elle ajoute que tout serait parti « d’un faux ». Mediapart, qui a déclenché l’affaire, appréciera sûrement le crachat.
Dans son pamphlet, Karine se dit « extrêmement choquée », et compare la condamnation de Sarkozy aux « jeunes qui tabassent des policiers » et aux « mecs sous OQTF condamnés 11 fois, qui agressent des femmes et qui sont relâchés ». Traduction : si certains passent à travers les mailles, pourquoi pas Nico ? Une logique imparable : si le voisin pique une poule, pourquoi pas la caisse du grenier ?
Elle conclut par une offre solennelle : « Et si je peux faire quelque chose, vous me le demandez. » On l’imagine déjà débarquer à la Santé avec un panier garni : tomme de brebis, salade bio, mot doux. Parce que dans son monde, une affaire de corruption internationale, ça se soigne comme une rupture amoureuse : un câlin et ça repart.
Souvenez-vous : en 2020, elle flirtait avec l’idée d’une carrière politique. Pas un « Paris en commun » façon Hidalgo, mais un « Paris en câlins ». Le tracteur s’était enlisé dans la gadoue électorale. Reste aujourd’hui à labourer un autre champ : la défense d’un cow-boy de Neuilly, celui qui maniait le Kärcher comme objet déco et croyait aux billets de 500 tombant du ciel.
Prochaine étape ? L’Amour est dans la prison, avec Nico écrivant des lettres parfumées à Carla ? Ou Une ambition pénitentiaire, où Karine ferait pleurer les juges d’un regard de Labrador ? Une certitude : de la botte de foin à la botte de justice, Karine Le Marchand a déjà décroché la palme du soap-opéra le plus improbable de la rentrée.