Jérusalem-Est, lundi 8 septembre 2025. Six morts, huit blessés dont cinq graves : le quartier de Ramot bascule à nouveau dans l’horreur. Deux assaillants armés ont ouvert le feu sur une station d’autobus avant d’être neutralisés par un civil et un agent de sécurité. Derrière les faits divers se profile une question brûlante : Jérusalem-Est pourrait-elle devenir le prochain « casus belli », après Gaza, pour s’emparer de la ville et torpiller toute solution à deux États ?
Selon Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, quatre hommes ont été déclarés morts sur place — un quinquagénaire et trois trentenaires — tandis qu’une femme et un autre homme ont succombé plus tard à leurs blessures. Parmi les victimes identifiées figurent quatre hommes israéliens ultra-orthodoxes. Huit autres personnes ont été blessées, dont cinq gravement.
Sur le terrain, un civil et un agent de sécurité ont neutralisé les assaillants. Un acte héroïque, certes, mais qui ne change rien au scénario politique qui se dessine : Benyamin Netanyahou a convoqué ses services de sécurité et proclamé être « en guerre sur plusieurs fronts », tandis qu’Isaac Herzog dénonce « le mal absolu ». Le Hamas, pour sa part, qualifie l’attaque de « réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au génocide contre notre peuple ».
L’armée israélienne a encerclé des villages près de Ramallah à la recherche de suspects, ravivant la spirale de représailles. Et pendant que la communauté internationale observe, Jérusalem-Est — capitale envisagée pour l’État palestinien — reste sur la ligne de front de calculs stratégiques et d’annexions potentielles. Après Gaza, chaque tragédie pourrait être instrumentalisée pour redessiner les cartes.
La Ville sainte paie le prix de l’instrumentalisation politique et stratégique. Les morts et les blessés sont tragiquement réels, mais la paix, elle, continue de se faire attendre, coincée entre propagandes et ambitions territoriales.