Après son séjour imaginaire à Saint‑Pierre‑et‑Miquelon, où il rêvait de transformer l’archipel en centre de rétention pour OQTF, Laurent Wauquiez est de retour à l’Assemblée avec une nouvelle lubie : une commission d’enquête sur les « liens entre mouvements politiques et réseaux islamistes », ciblant ostensiblement La France insoumise. Le hic ? Six mois plus tard, cette commission existe… mais n’a toujours pas de président.
Le seul volontaire, Aymeric Caron, insoumis, pourrait bien prendre la tête de ce qui devait être une chasse aux sorcières. Ironie du sort : la commission anti-LFI pourrait finir dirigée par l’objet même de ses soupçons. Les députés LR, habitués à lancer des plans grandioses avant de se les prendre dans les pieds, semblent totalement dépassés. « Du départ à la fin, tout a été mal pensé, mal fait. On passe pour des idiots », confesse un élu, visiblement épuisé par les acrobaties de son patron.
Ni le Rassemblement national ni le groupe UDR ne veulent se mouiller, jugeant la manœuvre « électoraliste » et peu glorieuse. Les socialistes, écologistes et communistes ont fait de même. Même les députés LIOT, dernière chance pour sauver la mise, ont poliment décliné, préférant garder leurs distances avec le grand sorcier des plans foireux.
Résultat : Wauquiez, qui rêvait d’un outil pour pointer du doigt ses adversaires insoumis, se retrouve avec… une commission qui pourrait enquêter sur lui-même. Une belle illustration du karma politique.
Si l’on devait résumer : des OQTF envoyés au bout du monde, une commission anti-LFI qui pourrait finir dirigée par un LFI, et un président de groupe LR qui se demande s’il n’a pas raté sa vocation… dans le cirque. Décembre approche : sortez les popcorns, ça promet d’être savoureux.