On l’attendait comme le messie. Lamine Yamal, 18 ans tout rond, devait ouvrir une nouvelle ère du football espagnol – une époque bénie, maraboutée par le talent. Et pour fêter ça ? Une nuit débridée, 200 invités, une pyramide de champagne, et… des personnes de petite taille engagées pour « animer » la soirée. Entre la piste de danse et la pente glissante, il n’aura pas fallu longtemps pour que l’info fuite – et que l’Espagne fronce les sourcils.
Des associations, comme l’ADEE, ont très vite dénoncé une mise en scène « intolérable », rappelant les heures les plus gênantes de la télé réalité ou des mariages mafieux dans les années 90. Le gouvernement espagnol, flairant l’occasion de briller en société, a aussitôt réclamé l’ouverture d’une enquête : a-t-on respecté la dignité des personnes handicapées ? Ou bien a-t-on confondu diversité et divertissement de bas étage ?
Le retour du djen législatif
La loi interdit ce type de prestations depuis 2021. Mais comme souvent dans la péninsule, c’est une interdiction façon « œil de Fatma » : ça protège tant qu’on n’y regarde pas de trop près. Aucune sanction n’était prévue pour les organisateurs, jusqu’à maintenant. Grâce à cette soirée, le Conseil des ministres se réveille, possédé par une volonté soudaine de sévir : entre 600 000 et 1 million d’euros d’amende pourraient désormais tomber comme la foudre sur les prochains fêtards imprudents.
Silence radio au Camp Nou
Lamine Yamal ? Muet. Ni excuse, ni justification, ni même un petit tweet pour dire qu’il pensait juste faire « original ». Son entourage invoque une maladresse, un malentendu culturel – une possession temporaire, en somme. Le Barça, de son côté, observe un silence mystique. On ne touche pas à une étoile montante, surtout quand on rêve encore de Ligue des champions.
Yamal a du génie dans les pieds, mais visiblement un petit djen dans la tête.
À 18 ans, on convoque parfois les esprits sans le vouloir.
Et certains anniversaires laissent des traces plus durables qu’un tatouage berbère.