De Macron au RN, Martine Vassal semble prête à tout pour rester dans le jeu politique à Marseille. Entre retournements et affaires judiciaires, la présidente du département des Bouches-du-Rhône ne cesse de surprendre… et d’inquiéter.
Il y a ceux qui ont une ligne politique et ceux qui ont… Martine Vassal. La présidente du département des Bouches-du-Rhône a quitté les Républicains pour soutenir Emmanuel Macron, et se rêve désormais candidate de la droite et du centre à Marseille. Mais, surprise ! Le second tour des municipales pourrait bien la voir fricoter avec le Rassemblement national. Ambition ou opportunisme ? Les deux, probablement.
« On verra à ce moment-là », a lâché Vassal sur Sud Radio. Une phrase qui ressemble à un ticket d’entrée pour tous les scénarios, y compris les plus improbables. Et pour Franck Allisio, candidat RN, c’est déjà une victoire prématurée : « Je sais à présent que Martine Vassal appellera à voter pour moi au second tour », s’est-il exclamé, comme un gamin découvrant un trésor sous le canapé.
Chez Renaissance, Horizons ou même dans l’aile fatiguée des Républicains, on doit se frotter les yeux. Audrey Garino, adjointe PCF, n’a pas mâché ses mots sur X : « La droite marseillaise est totalement à la dérive. » Lionel Royer-Perreaut, figure historique de la droite locale, parle carrément de « une fois de trop ». Et le communiqué d’Erwan Davoux et Nora Preziosi évoque « une ligne rouge franchie » : un symbole du système prêt à tout pour se maintenir.
En roue libre, Vassal avance ses billes : « Avec le RN, quand on parle de sécurité ou d’immigration, il y a des valeurs sur lesquelles on se retrouve. » Le reste – économie, retraites, dette – est encore, semble-t-il, négociable. Sa ligne rouge en 2026 ? La France insoumise, jugée plus dangereuse que le RN. On pourrait presque applaudir tant la logique est… renversante.
Ce lundi, face au vent de polémique, Vassal a tenté de calmer le jeu sur X : « Je suis de droite et du centre ! Et je suis responsable. » Une affirmation qui a l’air tout droit sortie d’un manuel de contorsion politique. Et comme pour pimenter le tout, elle est en plein dans une enquête préliminaire sur détournement de fonds publics, trafic d’influence et corruption passive. Marseille, ville de soleil, de calanques… et de girouettes.
Entre Macron, le RN et les affaires judiciaires, Martine Vassal montre qu’en politique, il y a ceux qui tiennent bon et ceux qui tournent avec le vent. Elle, elle virevolte. À Marseille, on assiste, bouche bée, au spectacle de la « Dame » la plus infidèle à l’esprit de la ville.





