Alors que la boxeuse Imane Khelif fait la une des médias internationaux à cause de son caryotype atypique, l’ombre d’un scandale plane sur le Comité olympique algérien. Mustapha Berraf, accusé d’avoir sciemment fait fi des règles pour assurer la qualification de l’athlète aux JO de Paris, est désormais sous la loupe des services algériens. Une enquête minutieuse se déploie dans les coulisses, entre pressions politiques et manœuvres dilatoires.
D’après nos sources, Mustapha Berraf, président du Comité olympique africain, se retrouverait sous le regard aigu des services de sécurité algériens. Dans ce dossier sensible autour de la boxeuse Imane Khelif – dont le caryotype XY a fait le tour des médias internationaux – son nom revient systématiquement. On lui reproche d’avoir activement facilité la participation de l’athlète aux Jeux de Paris 2024, alors qu’il aurait eu connaissance de sa condition génétique depuis plusieurs mois.
Cette enquête discrète, nourrie d’écoutes, de documents internes et de témoignages mesurés, aurait brusquement changé d’échelle après la fuite du caryotype de la boxeuse. Sous la pression directe de la présidence algérienne, elle s’est aussitôt réactivée, pour identifier des responsables.
Dans cette ambiance électrique, le Comité olympique algérien aurait reçu l’ordre ferme de couper les vivres à la boxeuse et de se justifier publiquement sur les dysfonctionnements apparents.
Coincé dans ses contradictions, Mustapha Berraf a tenté, hier, une défense en demi-teinte dans le médias Tout Sur l’Algérie, où il a invoqué le sempiternel “complot anti-algérien”. Il accuse des cadres sportifs exilés de vouloir “se venger” en instrumentalisant le cas Khelif, et prétend que cette « croisade » s’étend jusqu’aux instances internationales.
Avec une rhétorique bien rodée, Berraf assure que Khelif “participera bel et bien aux Jeux de Los Angeles”, alors même que le nouveau règlement de la World Boxing, en charge des J.O de 2028, exclut désormais les athlètes porteurs d’un caryotype XY des compétitions féminines.
Mais dans les alcôves, on n’est plus dupe. “Berraf joue la montre pour protéger ses arrières,” souffle une source proche du dossier. “Cette fois, ses alliés militaires ne pourront pas le tirer d’affaire.”