À Draguignan, la gauche se prépare aux municipales de mars 2026. Officiellement, elle s’organise. En réalité, elle hésite. Comme souvent. Christophe Terras, professeur d’histoire-géographie, tente de fédérer les « progressistes » sous l’étiquette Uni.e.s pour Draguignan. Le programme aligne les fondamentaux attendus : enquêtes publiques, ferme communale bio, zéro artificialisation nette. Un inventaire sans aspérités.
Christian Martin, ancien maire socialiste, a fait un autre choix : soutenir le maire sortant, Richard Strambio, divers droite. Objectif affiché : éviter la dispersion des voix et contenir le RN. Terras parle de « glissement à droite », Martin de réalisme. Traduction : la gauche ne mène plus le jeu.
Avec 20 % aux législatives, elle n’a plus qu’un dilemme théorique : s’aligner ou se rallier. Dans les deux cas, le signal est le même — une gauche qui négocie ses principes jusqu’à les rendre invisibles. Martin a anticipé, sécurisé sa position et intégré quelques marqueurs « de gauche ». Le RN observe. La gauche n’a pas encore perdu l’élection. Elle a simplement commencé par se perdre elle-même.






