Elle était l’un des visages les plus prometteurs du ski alpin français. Margot Simond, 18 ans, s’est éteinte ce jeudi 24 avril lors d’un entraînement à Val d’Isère. Le drame s’est produit sur le secteur de Bellevarde, à 2 500 mètres d’altitude. Selon les premières informations, la jeune skieuse a été victime d’une chute peu après 13 heures. Un médecin, rapidement sur place, n’a pu la réanimer. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Albertville pour faire la lumière sur les circonstances de l’accident.
Originaire de Chambéry, licenciée au club des sports des Saisies, formée à la station d’Aillons-Margériaz, Margot Simond venait tout juste d’être sacrée championne de France junior de slalom, en mars. Elle avait également représenté la France aux Jeux olympiques européens de la jeunesse (FOJE) à Bakuriani, en Géorgie, en février dernier. Une trajectoire ascendante, suivie de près par les entraîneurs, les clubs, et une communauté montagnarde qui garde une mémoire vive de ses talents en devenir.
La Fédération française de ski, le Comité de ski de Savoie et son club ont salué, dans un communiqué commun, la mémoire d’une « jeune compétitrice en plein devenir », se disant « profondément touchés et attristés ». Le Comité national olympique et sportif français a également exprimé sa peine : « Margot avait notamment représenté la France […] en février dernier. Le CNOSF adresse ses condoléances à sa famille, ses proches, ses amis, ainsi qu’à la Fédération française de ski et au club des Saisies. »
L’émotion est d’autant plus vive que la jeune femme n’avait pas encore pris le départ de la plupart des grandes compétitions du circuit professionnel. Elle devait prochainement participer au Red Bull Alpine Park, événement international programmé ce samedi à Val d’Isère. Par respect et par solidarité, les organisateurs ont annoncé son annulation.
À l’heure des bilans sportifs, Margot Simond n’aura pas eu le temps d’écrire les chapitres que l’on pressentait. Mais dans les écoles de ski, les clubs formateurs, et les familles de montagnards, son nom forçait l’attention. Celui d’une jeune femme déterminée, discrète, et appliquée. À 18 ans, elle avait encore tout à prouver. Elle avait surtout déjà beaucoup montré.