Vote de confiance : Bayrou, c’est foutu

« Cette épreuve de vérité, je l’ai voulue ». François Bayrou a au moins eu ça : le mérite de choisir lui-même l’heure de son enterrement politique. Ce lundi, le vieux Béarnais a tenté le coup de poker ultime à l’Assemblée. Quarante-cinq minutes de sermon sur la dette, le modèle social et l’indépendance nationale. Et quarante-cinq secondes plus tard, la sanction : 364 députés ont voté contre, 194 pour, le reste s’est demandé s’il fallait apporter des bougies.

 

Bayrou voulait écrire l’Histoire, il aura surtout signé un record : premier Premier ministre de la Ve République viré par un vote de confiance. Le Béarn entre au Panthéon… des losers politiques. Macron, qui croyait avoir trouvé son vieux sage à lunettes, récolte un Premier ministre transformé en vieil épouvantail.

 

« La dette est vitale », a martelé Bayrou. C’est vrai : elle l’aura tué. Entre deux chiffres de la Cour des comptes et un accent de tragédie grecque, on l’a entendu prophétiser l’apocalypse budgétaire. Mais à force de jouer Cassandre, il a fini en Tartuffe. La majorité n’y croyait plus, l’opposition se frottait les mains, et même les bancs macronistes bâillaient. Un enterrement en direct, sans fleurs ni couronnes.

 

Demain, Bayrou se présentera à l’Élysée pour remettre sa démission. Macron, qui avait ressorti le Béarnais comme on ressort un vieux camembert du frigo, devra vite trouver un autre fromage à tartiner sur Matignon. Mais après Élisabeth Borne, Gabriel Attal et François Bayrou, qui reste-t-il dans le placard ?

 

Bayrou voulait « une page historique ». Il l’a eue. Malheureusement, elle se range à côté des épitaphes et des casseroles. Et pour un homme qui traîne déjà quelques affaires judiciaires comme des sabots trop lourds, c’est une sortie de route carabinée.

 

Le Béarnais s’en va, la dette reste. Et la politique française se rappelle qu’en période de crise, on peut toujours se payer un Premier ministre à crédit.

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