Une premonition : le musée de la Libération de Paris propose, depuis le mois de février, une exposition sur « les Parisiens dans l’exode de 1940 ».
Hitler défile à Paris, rejoint Le Trocadéro, pour soulever le menton et admirer la tour-Eiffel. En face de lui, la ville des lumières. Vide, désolante, et offerte à la puissance du premier flic des « ange noir » du III RIECH, qui porte en lui le venin de la mort.
80 ans plus tard, la similitude est frappante : Paris n’est plus Paris. Comme dans un mauvais remake, la plus belle ville du monde est plongée dans la solitude. Cette fois, meurtrie par un nouveau monstre. Ce coronavirus … Microscopique et furieux – comme lui était le « Fureur ». Il a éteint toute trace de vie : les services publics, les commerces, les cafés, les musées… tous à l’arrêt. Aux abris !
Comme en 40, les parisiens n’ont rien vu venir. Le coronavirus a été plus rapide que le « blitzkrieg » de l’époque – une fameuse « drôle de guerre », venue taper à la porte, sans prévenir, sans préliminaires. La surprise fut totale. Les français, sidérés, vivaient l’événement au jour le jour, noyés dans le brouillard des lendemains incertains.
Comme en 40 : aujourd’hui, chacun est assailli par une cohorte d’interrogations, de la mauvaise gestion de la crise par le Gouvernement d’Edouard Philippe à la possibilité de basculer dans la généralisation de l’espionnage numérique. Affolement, inquiétude et désespérance.
Comme en 40, des voix se font entendre et chacun veut lutter, à sa façon, contre cette nouvelle attaque. A l’époque, c’était le général de Gaulle qui refusait l’armistice ; aujourd’hui, c’est un médecin marseillais, qui propose sa thérapie, avec la certitude de baisser la charge virale, mais d’autres choix sont faits.
Au contraire de cette funeste année 40, soyons vigilants et veillons à ce que notre défaite face au virus, aux conséquences incalculables, ne fasse vaciller l’équilibre social et politique. Ce serait alors une double peine : à la stupéfaction s’ajoutera la sidération.
On ne choisit pas sa date de naissance. Le hasard a voulu que notre magazine de grand reportage, Le Correspondant, soit lancé dans ce contexte historique exceptionnel. Son ambition est de réhabiliter le grand reportage national et international. Un type journalistique malheureusement délaissé par la presse traditionnelle.
Ce média ne s’inscrit pas dans la course folle à l’actu. Il veut prendre du recul, croiser les points de vue, donner la parole à ceux qui ne l’ont pas : fabriquer l’information et non pas l’opinion. Son objectif est de vous réconcilier avec la presse que vous avez cessé de lire. Car il n’a pas d’agenda politique, pas d’amitiés politique, il ne dépend d’aucun groupe économique ou idéologique. Seul le devoir de servir l’intérêt collectif l’anime.
Le Correspondant est un plaidoyer pour la citoyenneté, la démocratie et le vivre-ensemble. Qui passe, inexorablement, par la vigilance. Vent debout, devant tous les extrêmes. Autour d’une équipe variée et expérimentée, nous vous proposons de découvrir notre site et notre premier numéro.
Bonne lecture à tous.
La rédaction