Khelif refuse le test… de vérité

Imane Khelif

La championne olympique algérienne attaque World Boxing devant le TAS pour contester l’obligation de tests de féminité. Elle répète qu’elle n’a « rien à se reprocher ». Sauf que les cinq examens qu’elle a déjà passés, que nous avons consultés, racontent une tout autre histoire.

 

Imane Khelif remonte sur le ring, mais cette fois devant des juges. Ce lundi 1er septembre, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé qu’il avait été saisi par la boxeuse algérienne, championne olympique de Paris 2024, qui attaque World Boxing. En cause : la fédération a réinstauré les tests de féminité, un dispositif qui conditionne désormais l’accès aux compétitions internationales à une analyse chromosomique.

 

Khelif, 26 ans, refuse d’y passer. Elle réclame l’annulation d’une décision qui l’a privée d’un retour à la compétition dès juin dernier et menace sa participation aux Mondiaux de Liverpool. « Je n’ai rien à me reprocher », martèle-t-elle, érigée en héroïne nationale et en symbole d’un combat qui dépasse la boxe.

 

Sur le papier, le scénario semble limpide : la figure héroïque contre l’institution tatillonne, l’individu contre la bureaucratie. Mais le récit se complique dès que l’on ouvre les dossiers médicaux. Khelif a déjà passé cinq tests de ce type au cours de sa carrière. Nous les avons consultés. Chromosomes, hormones, indicateurs biologiques… tout est là, et rien ne garantit que la vérité qu’elle défend publiquement corresponde aux faits.

 

Le paradoxe est fin, presque cruel : refuser aujourd’hui ce que l’on connaît déjà, prétendre que c’est un affront à l’équité, alors que ses propres examens racontent une autre histoire.

 

Trop, c’est trop. D’autant que Khelif a déjà annoncé des procès contre Trump, contre Meloni, contre le correspondant. Elle a contesté les tests effectués par la fédération internationale de boxe, qui révèlent un chromosome XY, et continue de mener le monde par le bout du nez à coups de promesses et de menaces. Le tout pour le tout, pour ne pas passer au scanner. Cette fois, la mesure est pleine : nous publions les résultats, le 4 septembre.

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