Messieurs, planquez vos pilules, sortez vos sprays ! La guerre contre la calvitie vient de changer de terrain. Un nouveau traitement à base de finastéride — le Fincrezo — vient de faire son entrée dans les officines françaises. Même molécule star, même promesse de tignasse retrouvée… mais avec une nouveauté : cette fois, on ne l’avale plus, on le vaporise.
Fini les comprimés avalés en cachette entre le café et la brosse à dents. Le Fincrezo s’applique directement sur les zones dégarnies du cuir chevelu, façon déodorant capillaire. Une à quatre pulvérisations par jour, et à vous les promesses d’une crinière retrouvée — ou du moins freinée dans sa débandade.
Derrière ce changement d’application, un objectif : éviter que la molécule ne fasse un tour complet dans l’organisme et ne vienne perturber d’autres zones moins consentantes. Selon les spécialistes, l’exposition est 100 fois plus faible que par voie orale. Une aubaine pour ceux qui veulent garder leurs cheveux sans perdre… le reste.
Le revers du follicule
Car on ne rigole pas avec le finastéride. Si vos tempes se remplument, vos hormones, elles, peuvent faire la gueule. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le rappelle régulièrement : troubles de l’humeur, dépression, libido en berne, érection capricieuse… la molécule n’a pas toujours bonne presse sous la ceinture.
Alors certes, la version cutanée pourrait être un peu plus douce. Mais en cas de troubles, mieux vaut zapper le spray. Un cheveu de moins vaut mieux qu’un moral à plat, dit-on. À vous de choisir entre calvitie assumée et effets secondaires non désirés.
En attendant, les pharmacies se remplissent de petits flacons à vaporiser, et les miroirs s’interrogent : “Et si c’était le moment de donner une seconde chance à votre mèche ?” À vos pulvérisateurs !