La publication de son caryotype par Le Correspondant a déclenché une tempête mondiale. Mais le chromosome Y n’est que le trompe-l’œil d’un dossier bien plus vaste.
A nouveau, l’affaire Khelif explose le 2 juin. La veille, le Correspondant publie un document que tout le monde cherchait à enterrer : le caryotype officiel d’Imane Khelif. XY. Un détail chromosomique, et une boîte de Pandore.
Il n’a fallu que quelques heures. Les chaînes américaines s’en emparent. Les tabloïds en font une affaire d’État. Et les journalistes sportifs, dans un bel élan de naïveté clinique — à commencer par Alan Abrahamson, journaliste américain qui s’est purement et simplement approprié le rapport publié par Le Correspondant, sans même nous citer — y voient le scoop génétique du siècle. Ils jubilent, tweetent, titrent : “C’est un homme.”
XY = game over.
Sauf que ce n’est pas aussi simple.
Parce qu’un caryotype ne dit rien des effets hormonaux, des variations anatomiques, ni des seuils cliniques qui comptent en sport de haut niveau. Et parce que derrière ce profil génétique, il y a deux dossiers médicaux ultra-confidentiels : l’un établi en Inde le 25 mars 2023 ; l’autre signé dans un service hospitalier de pointe de la région parisienne.
IRM pelvienne, scanner abdominal, analyses chromosomiques poussées, dosages de testostérone et de dihydrotestostérone, explorations post-natales, profils enzymatiques complets : Imane Khelif a subi tout ce que la médecine endocrinienne contemporaine peut offrir en matière de vérité biologique. Tout ce qui permettrait de trancher : peut-elle boxer dans la catégorie féminine, ou ne pas boxer du tout ? Est-elle un homme, une femme, intersexe, transgenre, DSD ?
Ces deux rapports, Le Correspondant les a obtenus.
Ils seront publiés, intégralement et exclusivement, dans notre prochaine édition, en juin.
Et ils changent tout.
Ce que la World Boxing a ignoré.
Ce que le CIO savait depuis 2023.
Ce que les commentateurs feignent de ne pas lire.
Ce que l’opinion publique brûle de juger, avant d’avoir compris.
Le cas Khelif est bien plus qu’un simple chromosome.
Mais la boxe, en exigeant un sexe pur comme une ligne droite, vient de se heurter à une réalité bien plus tordue que prévue.
→ Publication intégrale des rapports médicaux dans le prochain numéro du Correspondant, le en juin.
→ Ce que révèle vraiment le dossier Khelif. Et pourquoi le scandale ne fait que commencer.