Dans un communiqué dense et frontal, l’association Tamazgha, créée en France en 1993 pour la défense des droits des Amazighs, dresse un tableau sans fard de la situation actuelle des peuples autochtones d’Afrique du Nord. De la Kabylie à l’Azawad, du Rif aux Canaries, l’amazighité est en état de siège. La répression est plurielle, transnationale, et de plus en plus invisible aux yeux d’une communauté internationale « qui regarde ailleurs ».
C’est par la Kabylie que commence le cri d’alerte. Pour Tamazgha, le régime algérien « n’a jamais renoncé à son projet d’éradication de l’amazighité », qu’il dissimule derrière une façade d’intégration opportuniste. Le communiqué dénonce une politique de phagocytage idéologique, doublée d’une criminalisation ouverte du militantisme. L’article 87 bis du code pénal, qui assimile certains actes militants à du terrorisme, sert d’arme juridique pour neutraliser les oppositions.
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